La Garde Alternée de nos Enfants
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Le stress chez l'enfant en garde alternée ?

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Le stress chez l'enfant en garde alternée ? Empty Le stress chez l'enfant en garde alternée ?

Message par Sylvie Mar 8 Nov - 17:58

Quand les conditions matérielles et impératifs psycho-affectifs mentionnés précédemment ne sont pas réunis, la garde alternée est inadaptée à l'enfant. Pourquoi?

L'enfant est mis en situation de stress profond et de façon continue.

On se rend compte de l' inadaptation de la garde alternée quand l'enfant se met à présenter tout un ensemble de signes spécifiques de la détresse, de la souffrance, c'est-à-dire du stress auquel cette pratique le soumet.

La détresse de l'enfant, sa souffrance quand il ne subit pas de maltraitance physique ou sexuelle vient de ce qui s'appelle la maltraitance psychologique. La maltraitance psychologique apparaît quand l'adulte ne porte attention ni ne respecte les besoins, désirs, sentiments de l'enfant. Ce type de maltraitance se manifeste sous forme d'indifférence au bien-être physique et psychologique de l'enfant, de négation de tout problème au sujet de cet enfant, sous forme d'insultes, d'humiliations de toutes sortes, de réprimandes, de punitions quand l'enfant est obligé de se plier à des ordres, commandes ou consignes qui vont à l'encontre de sa santé et de son bien-être.

Mis en présence de ce parent, l'enfant a peur; il ne se sent pas rassuré avec cet adulte qui ne sait pas et,ou ne veut pas le protéger, l'aider quand il en a besoin ou qu'il en manifeste le désir. L'enfant ne sent pas en sécurité: il pleure, crie, fait des crises nerveuses, refuse de partir avec ce parent.


Il est à remarquer que les besoins, désirs et aspirations de l'enfant se trouvent sous la dépendance de la tranche d'âge à laquelle il appartient.

Tout le monde peut s'accorder sur le fait qu'un nourrisson de six semaines n'a pas les mêmes besoins qu'un bébé de huit mois, celui-ci n'ayant pas les mêmes besoins qu'un jeune enfant de deux ans; un enfant de deux ans n'a pas, lui non plus, les mêmes besoins qu'un enfant de cinq à six ans et ainsi de suite pour un pré-adolescent de neuf ans ou un adolescent de quinze ans. Donnée la fragilité induite chez les enfants, petits et grands, par la séparation de leurs parents, il y a nécessité pour ces derniers, encore plus que lorsque la cellule familiale est intacte, d'être sensible à ce qui est bon pour l'enfant en fonction de son âge.



Je pense en particulier aux nourrissons, aux bébés à qui l'on applique le principe de garde alternée ou de garde trop longue quand un seul de ses deux parents a su remplir le rôle du parent maternant et nourricier et donc quand le bébé n'a été habitué qu'à cette seule personne.

Ce nourrisson se trouve alors en état de choc, privé qu'il se trouve brusquement et pendant un trop grand laps de temps de son parent maternant ou figure nourricière familière. Quand elle s'étend sur plusieurs heures, voir des journées entières mais aussi des nuits, la séparation de ce parent est néfaste pour le nourrisson.

Il est à rappeler que chez le nourrisson, le bébé, les premiers repères sont des repères perceptuels avant que ne se développent, avec la maturation neuro-psychologique, les repères psycho-affectifs, puis cognitifs.

La reconnaissance de son monde extérieur se fait d'abord et avant tout par les sens: ceux du toucher, de l'odorat, du goût, puis de l'audition et de la vision.

Or, les premiers repères par les sens sont ceux qui viennent de la mère génitrice: c'est dans son ventre que l'enfant à naître s'est formé. Puis, les repères sont fournis par le parent maternant et figure nourricière, mère, père, nourrice attitrée: d'où la nécessité (voir recommandations) pour les parents qui se veulent parents maternants de s'occuper de leur bébé, c'est-à-dire le faire manger, lui faire prendre son bain, assister à ses levers, ses couchers, le promener, le câliner, jouer avec lui et autres activités; en un mot et tout bêtement, l'aimer tout en lui portant attention, sécurité et bien-être.

Supprimons ces repères, soit le parent maternant et nourricier: le bébé présente des signes de détresse, d'angoisse; il s'agite, se met à pleurer et à crier.



Pour diminuer stress et donc angoisse chez le petit être, il y a nécessité absolue de maintenir intacts ses repères familiers.

Je dirai par ailleurs que cette observation procède d'une loi du comportement de toute créature vivante: que ce soit l'être humain, l'animal ou la plante, de les changer de lieux, à plus forte raison quand cela se passe de façon récurrente, de les "déraciner" et de les "transplanter", au bout d'un temps l'état de stress que ces changements induisent fait que l'être humain, l'animal deviennent malades, dépérissent alors que la plante, elle, meure tout simplement; de même, changeons le petit enfant trop souvent de personne maternante et nourricière quand l'autre parent n'a été ou ne se sent parent aimant et maternant, il mettra du temps à s'adapter, peut-être même il ne pourra pas du tout s'adapter et deviendra malade (voir stress et traumatismes).

Donc, pour éviter le maximum de stress, le nourrisson, le bébé ont besoin de la présence familière du parent maternant, de sentir son odeur, d'être bercer, câliner par lui, d'entendre sa voix puis plus tard de le voir auprès de lui. Les nuits apportant la perte des repères perceptuels et induisant l'angoisse de ce fait, il est fortement déconseillé que les petis enfants passent leurs nuits hors de la présence du parent maternant quand il n'y en a eu qu'un seul jusqu'alors auprès d'eux.

De même, avec les enfants plus grands, quand il n'y a eu qu'un parent maternant auprès d'eux, l'autre ne s'étant pas ou très peu intéressé à ses enfants, la garde alternée instaurée brusquement du jour au lendemain est inadaptée. Il vaut mieux pour le bien de ces enfants de procéder par paliers d'habituation ( voir recommandations) et non par la technique de l'"électro-choc" afin d'éviter traumatismes, stress puis maladies (voir stress et traumatismes). Disons de suite qu'il vaut mieux commencer par quelques heures, de jour, en présence du parent maternant, puis sans le parent maternant avant de poursuivre par des matinées ou des après-midi entiers, puis des jours entiers.

Les nuits chez le parent qui avait été non-maternant jusqu'alors seront mises en place, à commencer par une seule, une fois l'enfant rassuré en présence de ce parent et donc n'en ayant plus autant peur au point de ne pas pouvoir dormir chez lui.



En résumé, si la garde alternée est un moindre mal pour les enfants de parents séparés quand ces derniers savent raison gardée avec assez de contrôle pour taire leurs différends, et sont capables de faire preuve d'abnégation pour le bien de leurs enfants alors que ceux-ci sont attachés à leurs père et mère, dans les autres cas, la garde alternée se révèle un pur désastre. Dans ces cas-ci, l'alternance à part égale tant celle du temps passé avec chaque parent que du lieu de résidence va induire une situation vécue par les enfants, petits et grands, comme étant celle de la maltraitance psychologique quand il n'y a pas, en plus, maltraitance physique de la part de l'un des parents.

Or, quelle que soit la forme que prend la maltraitance, celle-ci est vécue par l'enfant comme une nouvelle série de traumatismes qui sont à l'origine de réactions de stress.
Sylvie
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